Voilà qu’Hugo Chavez s’aventure sur un terrain qui ne semble pas très cohérent avec son image de zorro national : le promoteur d’une réforme constitutionnelle visant à promouvoir la démocratie participative locale. Je me garderai bien, pour ne pas avoir étudié le dossier de manière très approfondie, pour ne pas avoir été sur place, pour avoir lu des prises de positions antagonistes et également sincères, de juger de manière générale la politique du président vénézuélien.
La question que nous pose pourtant la mise en place de ses « conseils communaux », assemblées citoyennes gérant localement des budgets conséquents, n’est pas escamotable : une démocratie véritablement participative s’accommode-t-elle d’un régime basé sur la présence d’un leader charismatique fort ? Peut-on, culturellement, encourager la prise d’initiative, l’autonomisation des personnes, des groupes, des territoires, d’une part, et un sentiment de toute puissance de la tête de l’exécutif, qui redessine les règles du jeu nationales et internationales, redistribue les cartes économiques et politiques, polarise l’attention ?
La question vaut la peine d’être creusée… et on pourrait peut être même en tirer des enseignements pour l’avenir de la Sarkolandie !
J’attends avec impatience vos avis sur les relations que peuvent entretenir leader charismatiques et participation citoyenne !
Nicolas Leblanc